Myriam Käser est membre du comité de direction de Skyguide et passionnée par son travail. Elle a découvert très tôt les joies des postes à responsabilité et su vaincre les obstacles qui la séparaient de l’emploi de ses rêves.
Myriam Käser est membre du comité de direction de Skyguide et passionnée par son travail. Elle a découvert très tôt les joies des postes à responsabilité et su vaincre les obstacles qui la séparaient de l’emploi de ses rêves.
Source: Universum, Top 100, 2018
Comment conciliez-vous vie privée et vie professionnelle ?
Je n’ai jamais considéré la vie privée et la vie professionnelle comme des éléments qui s’opposent. J’adore mon travail ! Et je vais même aller plus loin, j’aime travailler et faire avancer les choses. Lorsque j’étais au gymnase et que mes camarades partaient en vacances d’été, moi je travaillais. Par exemple à la gare principale de Zurich, ou comme caissière à la Migros. Ce n’était pas un travail facile, mais j’étais fière de porter l’uniforme de Migros et d’acquérir de l’expérience professionnelle.
Utilisez-vous les expériences acquises sur le lieu de travail dans la sphère privée ?
Dans mon travail, j’ai appris à mener des entretiens difficiles et à ne pas chercher à fuir les conflits. J’ai pendant longtemps été habituée à être appréciée, tout le monde m’aimait et j’aimais tout le monde. Un an après avoir décroché mon diplôme, on m’a confié la direction d’une équipe. Les membres de cette équipe avaient 10 ou 20 ans de plus que moi, et pour la plupart il s’agissait d’Américains qui avaient un rapport au conflit très différent du mien. Certains avaient postulé pour mon poste, mais n’avaient pas été retenus. Il y en a qui ont essayé de me mettre des bâtons dans les roues et j’aurais pu abandonner, mais il n’en était pas question. Au fond de moi, je me suis dit que c’était la voie que j’avais choisie et que c’était ce que je voulais faire. C’est à ce moment-là que j’ai vraiment commencé à m’intéresser au leadership, au développement personnel et à la définition de mes objectifs. C’est ce qui m’a permis de poser les bases pour évoluer.
“Chacun a droit à une opportunité pour montrer tout son potentiel.”
À mon avis, le maître mot devrait être la flexibilité. Si l’employeur et les collaborateurs y mettent chacun un peu de bonne volonté, c’est tout à fait réalisable. Il existe des études qui montrent que lorsque les employeurs se montrent plus flexibles, même les collaborateurs qui ont une charge familiale sont prêts à travailler plus. Aujourd’hui, la technologie nous offre beaucoup de nouvelles opportunités. Si un collaborateur a du mal à assister à une réunion qui se tient tous les mardis à sept heures et demie du matin, il peut peut-être travailler sur son ordinateur portable après le dîner. Les parents qui travaillent à temps partiel représentent souvent un avantage considérable pour les entreprises. Ils sont habitués à faire les choses de manière efficace, ils apprécient le travail à l’extérieur et ne perdent pas de temps inutilement.
Les jeunes talents veulent travailler dans de bonnes conditions. Quelles sont les vôtres ?
Des opportunités. Arrêtons de simplement proposer aux femmes une énième formation ou du coaching comme on le fait souvent dans les campagnes de promotion qui leur sont destinées. Donnons aux femmes talentueuses de véritables opportunités et un travail exigeant ! Chacun a droit à une opportunité pour montrer tout son potentiel.
Votre meilleur conseil en matière de carrière ?
Concentrez-vous sur ce que vous pouvez donner et non pas sur ce que vous pouvez recevoir.